la vie chère !

Pourquoi les prix augmentent-ils ?

Quand j'étais petite dans les années 80 un cochon d'inde coutait 5 francs (0.76centimes), c'est environ le prix d'une baguette de merde à carrefour actuellement (ben oui quand on mange le bon pain de Jérôme le seul qualificatif qu'on trouve aux baguettes "de base" c'est  "de merde" car la qualité n'y est pas ! (mais ça c'est un autre sujet...))A cette même époque la baguette coutait 1.5 francs (le prix a donc été multiplié par 3). Maintenant revenons au cochon d'inde : il coute maintenant 22 euros ! (son prix a été multiplié par 4.5)

Au même moment un passeport pour une journée de remontée à la station de ski du mourtis coutait 15 francs pour un enfant environ maintenant c'est 15 euros (le prix a donc été multiplié par 6.5) Tous les loisirs sont devenus beaucoup moins abordables : la moindre visite ou entrée quelque part coûte 1.5 à 2 euros pour les enfants de + de 3 ans (ou de 5 ans c'est selon) ! Cela équivaut à un prix de 10 à 12 francs là où le prix était de 2 ou 3 francs (le prix a été multiplié par 5 ou 6) mais si on a plusieurs enfants c'est la ruine car les places de parents sont encore plus chères. Autre exemple, le cirque : c'était 20francs environ l'entrée maintenant c'est minimum 18 euros (multiplié par 6 encore)

La vie a augmenté mais les loisirs encore plus, on travaille pour gagner de l'argent pour pouvoir se nourrir mais on ne peut même plus se payer des loisirs à ce rythme là... Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi certaines choses augmentent-elles plus vite que d'autres? Les services sont plus chers car ils nécessitent de payer des gens mais ça veut surtout dire que pour se nourrir, se vêtir, on paye moins cher que ce qu'on devrait. Si l'inflation touchait tous les secteurs, le prix d'une baguette devrait être de 1.3-1.4 euros. Alors que ce n'est pas le cas bien sûr ! Sauf dans le milieu de la bio  : la baguette de Jérôme coute 0.9 centimes direct au producteur et 1.2 au magasin (encore pas tout à fait le juste prix mais ça s'en rapproche)

En même temps en france le secteur textile n'existe quasiment plus sauf initiatives locales. Par exemple Ardelaine où les"vrais" vêtements en LAINE DE MOUTON coûtent minimum 100 euros alors que les faux pulls made in china en fausse laine mais vraie acrylique coutent 20 euros (et encore moins au moment des soldes !) soit 5 fois moins. Ca veut juste dire qu'un ouvrier chinois est moins bien payé et que le pétrole pour fabriquer la fibre et transporter le pull fini est vraiment gaspillé.

Pareil pour le litre de lait, le kg de farine ou de pommes : il coûte très peu cher au consommateur par rapport à ce qu'investit celui qui le produit. Les paysans sont poussés à la faillite par les industries agro-alimentaires, la grande distribution et le commerce mondial.

Et on se plaint de la vie chère !!! Alors qu'on ne fait pas marcher l'économie locale, qui créerait des emplois ! M'enfin revenons aux basiques, je ne dis pas qu'il faut abandonner tous les métiers du secteur tertiaire pour réinvestir toutes les énergies dans le secteur primaire mais quand même ça serait une bonne idée au lieu d'aller délocaliser à droite à gauche. Si on veut s'en donner la peine il y a des gisements d'emplois dans l'agriculture et beaucoup d'autres industries qui fournissent des biens de base. (des vêtements de qualité, de la nourriture de qualité, des maisons de qualité (beaucoup d'ouvriers du bâtiment sont des étrangers mal payés pourquoi donc ? c'est si honteux de fabriquer des maisons ? des maisons de merde oui, sans doute)... Les activités réputées pour attirer les travailleurs immigrés ou clandestins ou encore très mal payés nous montrent les secteurs en souffrance et c'est justement là qu'il y a du travail à faire pour recréer des emplois, en formant les gens à faire du travail de qualité.

Bon voilà ce ne sont que mes conclusions mais je pense que dans un monde parfait un ouvrier doit pouvoir être aussi un bon artisan et être capable de monter son entreprise féconde et suffisament productive pour le faire vivre et former d'autres ouvriers à un métier de qualité. Pour celà chacun doit s'en donner la peine et un peu d'argent pas via les impôts directs ou indirects (TVA etc...) mais selon la façon de consommer : local, raisonné et en mesure avec ses propres revenus. Halte à la vie chère, choisissons les produits à (re-)valoriser : la pomme produite ici, sans pesticides, le pull  made in france qui a permis de redynamiser toute une filière en Ardèche, etc...à vous de trouver ce qui fait que la vie semble chère mais que si on prends tous les paramètres en compte elle n'est pas si chère et ce ne sont pas les hypermarchés qui vont vous aider à lutter contre la vie chère ! Ils commencent à montrer leur limite en temps de crise (malgré les pubs innombrables "contre la vie chère et le pouvoir d'achat"depuis le début de la crise économique mondiale) en lâchant bon nombre de producteurs. A Almeria par exemple où l'agriculture intensive est très liée à la grande distribution beaucoup d'entreprises ont fait faillite car elles ont été "lâchées "par la grande distribution qui pour sauver sa peau a préférer sacrifier ses partenaires (à lire dans le Monde diplomatique de Mars 2010 un très intéressant reportage sur les pratiques de la grande distribution dans cette région)

Bon voilà fini pour ce soir il se fait tard et tout le monde dort... bonnes réflexions